Patrimoine

L’église

L’église Saint Martin de Villiers-Charlemagne dont le centenaire a été célébré en présence de Monseigneur Louis-Marie Billé en 1992.

Église

Hier

Le nom de Villiers vient probablement du latin « villa » (habitation) ou villaria (village). D’après certains indices, Villiers fut très certainement un village gallo-romain. La tradition veut que Charlemagne ait visité le pays et séjourné quelque temps, ce qui expliquerait qu’on ait ajouté son nom à Villiers. La commune de Villiers bordant la rivière de la Mayenne sur près de l0 Km est située aux confins du Haut-Anjou.

Son église : de construction récente puisque son centenaire fut fêté en 1992. Elle remplaçait sur le même lieu l’ancienne église .

  • En 1114 existait un prieuré sous le vocable de St Martin avec une chapelle à usage paroissial. C’est à cette époque que des religieux de Marmoutiers (abbaye fondée par St Martin près de Tours) vinrent offrir leur ministère aux habitants de Villiers.
  • En 1542 après un incendie l’église est rebâtie.
  • À la Révolution l’église est brûlée, ce n’est qu’en 1843 qu’elle sera restaurée et elle fut consacrée par Monseigneur Bouvier évêque du Mans et originaire de saint Charles la Forêt.

L’orgue est installé en 1877 et fabriqué par la maison Debierre. Toujours visible et utilisé.

Le bas-relief de l'autel représentant St Bernard prêchant la deuxième croisade

Le bas-relief de l'autel représentant St Bernard prêchant la deuxième croisade

Un "triforium" ou galeries à jour courant sur toute la nef

Un "triforium" ou galeries à jour courant sur toute la nef

Les magnifiques vitraux du chœur de l’église

Les magnifiques vitraux du chœur de l’église

L’orgue installé en 1877 et toujours utilisé aujourd’hui

L’orgue installé en 1877 et toujours utilisé aujourd’hui

Aujourd’hui

Cette restauration ne donne pas satisfaction et il est décidé en 1887 de reconstruire l’église de fonds en comble. Le 3 juin 1939 un incendie provoqué par la foudre détruit le clocher. La flèche ne sera pas reconstruite.

C’est cette église que l’on visite aujourd’hui et dont le centenaire en 1992 fut marqué par la présence de Monseigneur Billé. Il consacra l’autel actuel. L’ église actuelle comprenant une grande nef et deux bas-côtés est de style néo-roman avec des touches gothiques (voûtes à arcs brisés).

Le pont de la Valette

Histoire

Le pont est construit lors de l'aménagement de la route stratégique n°6 reliant Cossé-le-Vivien à Bais. Il est dessiné par Charles Collignon, ingénieur des routes stratégiques de la Mayenne, d'Ille-et-Vilaine et de la Sarthe. Il est concédé en 1837 au négociant lavallois Louis Martin et au négociant angevin Camille Desvaramet. Les travaux débutent en 1838. Ils sont achevés lors de leur réception provisoire en février 1841. L'arche médiane, détruite en 1871 par les Français pour gêner la progression de l'armée prussienne, est reconstruite à l'identique aussitôt après : la circulation est rétablie dès le 2 février 1872. Le péage est supprimé le 1er janvier 1879, suite au rachat de la concession par l'État. L'ancien bureau de péage, situé à l'entrée du pont, côté Villiers-Charlemagne, est loué à partir de 1884 au prince de la Tour d'Auvergne, le propriétaire du château de la Valette, puis détruit en 1903. En 1944, le pont de la Valette est le seul établi sur la Mayenne que les Allemands oublient de dynamiter.

Le pont de la Valette-1
Le pont de la Valette-2

Description

Pont à cinq arches, construit en moellons de grès. Les arcs, les becs semi-circulaires, les chaînes d'angle des culées sont en granite taillé. Les culées sont chacune percé d'une ouverture destinée au passage des chemins de rive (dont le chemin de halage, rive droite). Le tablier est encadré par un parapet maçonné.

  • Type : inventaire général du patrimoine culturel
  • Époque : 2e quart 19e siècle
  • Auteur : Collignon Charles (ingénieur civil)

4 anciens moulins à Villiers-Charlemagne

Moulin et écluse de La Rongère

Moulin et écluse de La Rongère

Moulin à farine de Cée

Histoire

Un des deux moulins de Cée (Sée, Sées ou Scées), sur le territoire actuel de la commune de Villiers-Charlemagne ou de celle d'Origné, est attesté en 1150. Celui de la rive gauche figure sur la carte de Cassini (18e siècle). Détruit en 1825, il a été peu après reconstruit quelques mètres à l'est, à l'emplacement d'une dépendance qui apparaît sur le cadastre ancien. La suppression du barrage de Cée lors de la canalisation de la Mayenne a entraîné sa mise hors d'activité. Racheté à l'État en 1877, il a été rétrocédé en 1883 à M. de la Valette qui en a récupéré les matériaux. Ses ruines sont encore visibles. Des deux dépendances subsistantes en 1878, l'une est conservée. Elle figurait déjà sur le cadastre ancien.

  • Type : inventaire général du patrimoine culturel
  • Époque : 2e quart 19e siècle (?)
  • Auteur(s) : maître d'œuvre inconnu

Moulin à farine de la Fosse, puis carrière de grès de la Fosse

Histoire

Le moulin de la Fosse dépendait avant la révolution de la seigneurie de Villiers. Il est vendu avec elle avant 1653 par Marguerite du Bouchet à Charlotte de Marzelière. En 1829, il dispose d'une roue assurant la rotation d'une paire de meules. La réalisation d'un nouveau barrage à écluse entraîne sa reconstruction, autorisée par les Ponts et Chaussées le 29 octobre 1877 et terminée en 1879. En 1909, la propriétaire, madame de Montesquiou-Fezensac, fait aménager le moulin de façon à l'utiliser pour "la perforation mécanique par l'air comprimé et [le] cassage mécanique" du grès, extrait de la carrière toute proche, qui servait à l'entretien des routes et des chemins du sud de la Mayenne. La force motrice du moulin est alors augmentée de 10 chevaux. En 1910, il continue cependant d'assurer la mise en œuvre de trois paires de meules et des machines à nettoyer le blé et la farine. En 1914, il n'apparaît pas sur la liste des moulins à blé en activité. En 1940, la carrière de la Fosse emploie 27 ouvriers et exploite une usine à broyer dotée de quatre machines à broyer. S'il celle-ci correspond bien à l'ancien moulin, il est désaffecté en 1956. Le nombre d'employés de la carrière culmine à 40 en 1960 ; il n'est plus que de 10 huit ans plus tard.

La société Hervé, basée à Juigné-les-Moûtiers, reprend alors l'entreprise, toujours en activité aujourd'hui. Deux anciennes dépendances du moulin sont conservées : l'actuelle maison du gardien (parcelle E 134) figure sur le cadastre ancien ; elle devait contenir le logis du meunier ; ses ouvertures ont été modifiées dans l'entre-deux-guerres. Le bâtiment qui lui est perpendiculaire (parcelle E 136) et trouve place de l'autre côté du chemin, date sans doute de la deuxième moitié du 19e siècle ; c'est une ancienne dépendance agricole convertie partiellement en bureaux.

  • Type : inventaire général du patrimoine culturel
  • Époque : 4e quart 19e siècle
  • Année de construction : 1877
  • Auteur(s) : maître d'œuvre inconnu

Moulin à farine, puis minoterie, dit moulin de la Rongère

Histoire

Le moulin de la Rongère, sur la rive gauche de la Mayenne, est attesté en 1473. En 1829, il disposait de deux roues, faisant fonctionner deux paires de meules. Il a été reconstruit en 1877 sur le même emplacement contre la culée du nouveau barrage à écluse. La maison (parcelle D 360), qui peut remonter au 16e ou à la première moitié du 17e siècle, l'écurie et l'étable (parcelles 273 et 274) ont par contre alors été conservés : ils figurent sur le cadastre ancien. En 1917, la force motrice du moulin, évaluée à 30 chevaux, assurait la production moyenne de 30 quintaux de blé par jour. Il était doté en 1936 de quatre broyeurs à blé à cylindres, de six en 1947 auxquels s'ajoutaient deux paires de meules pour les céréales secondaires. Exploité au 20e siècle par Adrien Chaleil puis à partir de 1947 par Robert Chaleil qui le louaient au propriétaire du château de la Valette, il a cessé son activité en 1964. Le lieu a ensuite été partagé. Le hangar, au nord, a été transformé en résidence secondaire pour le nouveau propriétaire du bâtiment du moulin. Les autres bâtiments agricoles ont conservé leur fonction jusque dans les années 1970 avant d'être transformés en trois habitations. Le lavoir qui se trouvait à l'angle nord du carrefour des chemins n°13 et n°15 (ancienne cour de ferme) a été détruit.

  • Type : inventaire général du patrimoine culturel
  • Époque : 16e siècle (?) ; 4e quart 19e siècle
  • Année de construction : 1877
  • Auteur(s) : maître d'œuvre inconnu

Moulin à foulon de la Valette, puis remise à bateau

Histoire

Situé sur la rive gauche de la Mayenne, le moulin est désigné en 1634 comme moulin à drap et en 1667 comme moulin à tan. Il figure sur la carte de Jaillot (1706). Il dépendait du château de la Valette tout proche. Au 19e siècle, il servait de nouveau de moulin à foulon. Il fonctionnait grâce à une roue unique. La chaussée qui assurait son alimentation en eau fut supprimée lors des travaux de canalisation de la Mayenne au 19e siècle (la loi de 1846 prévoyait la construction à sa place d'un barrage à écluse, qui finalement ne fut pas réalisé), mais lui ne fut pas démoli : son propriétaire, dédommagé par l'administration en 1877, le transforma en garage à bateau. Il n'en reste aujourd'hui que quelques pans de murs envahis par la végétation.

  • Type : inventaire général du patrimoine culturel
  • Époque : Temps modernes
  • Auteur(s) : maître d'œuvre inconnu

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